dimanche 30 août 2009

J'aurais adoré être ethnologue, Margaux Motin

Habituée des blogs dessinés , c'est avec l'édition papier( offert pour mon anniversaire) de quelques uns des billets de son blog que j'ai découvert Margaux Motin.

Au départ, j'avais un peu peur d'être confronté à une dessinatrice au style très ressemblant à celui de Pénélope Bagieu que j'aime beaucoup. Et puis tout s'est envolé en lisant!

Margaux raconte sa vie de femme de tous les jours avec une pêche et une auto-dérision énormes! J'ai éclaté de rire à plusieurs reprises! Son vocabulaire, sa franchise et son coup de crayon valent le détour!

Le seul problème que je rencontre toujours avec ce genre d'oeuvre, c'est qu'elles sont vraiment trop courtes! Heureusement, on peut aller sur son blog pour avoir des piqûres de rappel!!!

samedi 22 août 2009

Le mystère de la chambre jaune, Gaston Leroux

Après Alexandre Dumas, me voici embarquée chez Gaston Leroux et en particulier dans sa mystérieuse chambre jaune.

Le drame survient dans le domaine du Glandier, chez le professeur Stangerson, un éminent chercheur en chimie et sa fille Mathilde. Celle-ci se fait sauvagement agresser dans la chambre jaune alors qu'elle s'y est enfermée à double tour et que son père travaille dans le laboratoire attenant. En défonçant la porte, le professeur retrouve sa fille gisant au sol mais aucune trace de l'agresseur...

C'est ce qu'on appelle le "meurtre en chambre close"! Et j'adore ce genre d'enquête! On se demande toujours par quelle pirouette le meurtre a été commis. Heureusement, il y a toujours un détective débrouillard qui trouve la solution à l'énigme. Si vous aimez ce genre d'enquête, bienvenue chez Gaston Leroux!

J'avoue que le début du roman est un peu long... Joseph Rouletabille, l'ingénieux reporter, va fouiner partout et tenter de résoudre le crime. Evidemment, de nombreux événements vont se succéder et l'assassin ne va pas hésiter à narguer les enquêteurs. Rouletabille est un garçon un peu énervant quand même! Il avance ses pions petit à petit sans rien expliquer... Quelle frustration! Puis le rythme s'accélère pour le plus grand bonheur du lecteur qui ne peut plus rien faire d'autre que de lire, lire et lire encore pour arriver au bout du raisonnement de Rouletabille.

Si jamais vous aimez les énigmes et les enquêtes de "meurtre en chambre close", je vous conseille les premiers tomes du manga Détective Conan de Gosho Aoyama!

vendredi 14 août 2009

La tulipe noire, Alexandre Dumas

Qu'est-ce qu'un horizon d'attente? En littérature il s'agit de tout l'implicite contenu dans la première de couverture, la quatrième de couverture, le titre de l'œuvre et, pourquoi pas, des références extérieures.
Exemple: La tulipe noire. A priori, on peut croire qu'il s'agit d'une histoire de tulipe. Et voilà. C'est ça. L'histoire d'une tulipe... noire de surcroit. Bon.

Le problème est que mon horizon d'attente a été troublé par un certain dessin animé intitulé "La tulipe noire". Mais si, souvenez-vous! Une jeune justicière blonde habillée de noir qui faisait la justice sous le Paris révolutionnaire! Alors en ouvrant le roman, je pensais retrouver une bonne histoire de cape et d'épée dont Alexandre a le secret. Alors quand le romancier pose ses personnages de Corneille et Jean de Witt, alors garants de la république hollandaise qui se font sauvagement assassiner par la foule en délire partisane de Guillaume d'Orange, je me frotte les mains. J'attends l'arrivée de gentilhommes gantés, épée à la ceinture. Et puis non. Horizon d'attente complètement fourvoyé! Chouette!

Après la déception, la découverte. Il faut vraiment s'appeler Alexandre Dumas ( mon deuxième écrivain préféré après le grand Victor (ils partagent d'ailleurs le même caveau au Panthéon) pour captiver son lecteur avec une histoire de tulipe!

Cornelius de Witt, filleul du Corneille assassiné par la foule est un horticulteur en général et un tulipomane en particulier. Il ne se préoccupe nullement de la politique. C'est pourquoi son parrain lui confie, avant sa mort, un document de la plus haute importance. Cornelius n'a qu'une idée en tête : faire fleurir une tulipe noire sans tâche que le Comité horticole de la ville de Harlem fixe à cent mille florins. Son projet sera contrarié à cause d'une accusation de complot mais aussi à cause de son envieux voisin qui fera tout pour lui voler sa précieuse tulipe. Mais l'espoir renaîtra grâce à la belle Rosa.

Il s'agit vraiment d'un roman très intéressant où se trouvent tous les enjeux romanesques : un héros naïf et beaucoup trop gentil, un méchant bien vicieux usant de déguisement, une belle histoire d'amour avec un fond d'enjeu politique et surtout, la plume d'Alexandre Dumas.

Quand on ne peut plus lâcher un livre avant la fin, le pari est gagné! Finalement, j'aime quand l'horizon d'attente est bousculé!

mercredi 5 août 2009

Aimer à peine, Michel Quint

"Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine"

Guillaume Apollinaire, "Marie"

Avez-vous lu "Effroyables jardins" du même auteur? Si ce n'est le cas, en voici un petit résumé: dans les années 50, Jacques, un instituteur, passe la majeure partie de son temps libre à faire le clown. Avec sa valisette contenant son nez rouge, ses savates et son nœud papillon, il s'évertue à jouer au grand dam de son fils. Celui-ci a honte de ce père qu'il juge pathétique dans son rôle d'Auguste. Il va alors apprendre pourquoi son père prend ce costume, en hommage à un soldat allemand qui les a sauvé, son père et son ami André pendant la guerre alors qu'ils étaient sur le point de se faire tuer.

Cela dit, on retrouve dans "Aimer à peine" le fils de Jacques. Celui-ci prépare un mémoire sur les coulisses politiques du sport en Allemagne. Il se rend donc à Munich en 1972, au moment où les attentats terroristes des JO vont avoir lieu. Il va faire la connaissance d'une jeune fille, Inge, qui va faire ressurgir le passé enfoui de Jacques.

Ce roman est agréable à lire. On retrouve la belle plume de Michel Quint ainsi que ses thèmes de prédilections (la mémoire et sa transmission, ses origines, la culpabilité par rapport à un passé peu glorieux...). Cependant, la trace qu'il laissera dans ma mémoire ne sera pas immuable.
Ayant rencontré Michel Quint lors du Festival du livre de Sablet, j'ai de la sympathie pour cet auteur bon vivant et j'ai encore un de ses romans dans ma Pile à Lire, Max. J'espère qu'il me plaira davantage!