mardi 21 avril 2009

L'ombre du vent, Carlos Ruiz Zafon

Par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon de 10 ans, Daniel Sempere, dans un lieu mystérieux... Le Cimetière des Livres oubliés. Son objectif : que son fils adopte un volume parmi des centaines de milliers tombant dans l'oubli dans ce sanctuaire. C'est alors que, dans ce labyrinthe, un livre vient à sa rencontre: L'ombre du vent d'un certain Julian Carax.

"Cet après-midi là, je me réfugiai dans ma chambre et lus les première page de mon nouvel ami. Avant même d'avoir pu m'en rendre compte, je me retrouvai dedans, sans espoir de retour.[...]
Page après page, je me laissai envelopper par le sortilège de l'histoire et de son univers, jusqu'au moment où la brise de l'aube vint caresser ma fenêtre et où mes yeux fatigués glissèrent sur la dernière ligne. Je m'allongeai dans la pénombre bleutée du petit jour, le livre sur la poitrine, et j'écoutai les rumeurs de la ville endormie couler goutte à goutte sur les toits tachetés de pourpre. Le sommeil frappaient à ma porte, mais je refusai de me rendre. Je ne voulais pas perdre la magie du récit ni dire tout de suite adieu à ses personnages"

Le lecteur suit alors le parcours de Daniel, fils d'un libraire d'occasion, qui part à la recherche de l'identité de ce Julian Carax. Qui est-il? Pourquoi n'arrive-t-il pas à mettre la main sur les autres romans de Carax? En effet, un mystérieux inconnu les récupère tous et les brûle un par un.

Le propos de départ m'avait beaucoup plus, dès la lecture de la quatrième, c'est pourquoi je voulais absolument le lire. Voilà chose faite et je le regrette énormément... Parce que maintenant je ne pourrai plus me replonger dans cette merveilleuse histoire qui vous prend aux tripes, dans cette magnifique quête initiatique de Daniel qui nous plonge dans une Barcelone ravagée par la guerre et les délations. On adore être le double de Daniel, on frissonne avec lui dans ses découvertes (la scène dans la maison des Aldaya est tout simplement sublime!) et on se questionne sans arrêt sans pour autant découvrir le fin mot de l'histoire!

Quand finalement, le voile est levé sur le mystère, on se demande comment on n'y a pas pensé avant! Comme des poupées russes qui s'imbriquent, le roman de Carlos Ruiz Zafon tisse sa toile autour de Daniel et de Julian pour le plus grand plaisir du lecteur. Je n'ai pas pu lâcher le roman avant d'avoir lu les 200 pages qui me séparaient de la fin. Et comme tous les grands romans qui nous construisent, c'est avec un énorme pincement au coeur que je l'ai refermé.

Merci à Monsieur Zafon pour ce merveilleux roman!

8 commentaires:

Lou a dit…

Depuis le temps que je dois le lire ! Ma mère a adoré et mon père vient de le lire avec plaisir aussi... quant à moi je l'ai emprunté pendant un an sans le lire, ah là là !:)

Hathaway a dit…

Vivement qu'on échange L'ombre du vent contre L'homme chauve-souris alors =)
Samedi ?

sandrounette a dit…

J'espère que mon billet t'aura donné envie de l'emprunter à ton papa alors Lou! :) Tu ne le regretteras pas!

J'espère qu'il te plaira Hathaway! Je te le mets de côté pour samedi! :p

Manu a dit…

Ah quel magnifique souvenir que ce roman ! Je l'ai d'ailleurs déjà bien souvent offert ! Je pense qu'un nouveau roman est paru en Espagne (ou doit paraître, je ne sais plus)

Leiloona a dit…

Ralala, plus je lis des billets élogieux, plus je me dis qu'il faut que je le lise !

Jules a dit…

Qui n'a pas aimé ce roman?! Impossible! ;P

sandrounette a dit…

Ça me fait plaisir de ne lire que des éloges de ce roman car il le mérite amplement!

Karine :) a dit…

Ce livre a été un gros coup de coeur pour moi!! J'ai littéralement adoré, j'ai été envoûtée!