vendredi 14 août 2009

La tulipe noire, Alexandre Dumas

Qu'est-ce qu'un horizon d'attente? En littérature il s'agit de tout l'implicite contenu dans la première de couverture, la quatrième de couverture, le titre de l'œuvre et, pourquoi pas, des références extérieures.
Exemple: La tulipe noire. A priori, on peut croire qu'il s'agit d'une histoire de tulipe. Et voilà. C'est ça. L'histoire d'une tulipe... noire de surcroit. Bon.

Le problème est que mon horizon d'attente a été troublé par un certain dessin animé intitulé "La tulipe noire". Mais si, souvenez-vous! Une jeune justicière blonde habillée de noir qui faisait la justice sous le Paris révolutionnaire! Alors en ouvrant le roman, je pensais retrouver une bonne histoire de cape et d'épée dont Alexandre a le secret. Alors quand le romancier pose ses personnages de Corneille et Jean de Witt, alors garants de la république hollandaise qui se font sauvagement assassiner par la foule en délire partisane de Guillaume d'Orange, je me frotte les mains. J'attends l'arrivée de gentilhommes gantés, épée à la ceinture. Et puis non. Horizon d'attente complètement fourvoyé! Chouette!

Après la déception, la découverte. Il faut vraiment s'appeler Alexandre Dumas ( mon deuxième écrivain préféré après le grand Victor (ils partagent d'ailleurs le même caveau au Panthéon) pour captiver son lecteur avec une histoire de tulipe!

Cornelius de Witt, filleul du Corneille assassiné par la foule est un horticulteur en général et un tulipomane en particulier. Il ne se préoccupe nullement de la politique. C'est pourquoi son parrain lui confie, avant sa mort, un document de la plus haute importance. Cornelius n'a qu'une idée en tête : faire fleurir une tulipe noire sans tâche que le Comité horticole de la ville de Harlem fixe à cent mille florins. Son projet sera contrarié à cause d'une accusation de complot mais aussi à cause de son envieux voisin qui fera tout pour lui voler sa précieuse tulipe. Mais l'espoir renaîtra grâce à la belle Rosa.

Il s'agit vraiment d'un roman très intéressant où se trouvent tous les enjeux romanesques : un héros naïf et beaucoup trop gentil, un méchant bien vicieux usant de déguisement, une belle histoire d'amour avec un fond d'enjeu politique et surtout, la plume d'Alexandre Dumas.

Quand on ne peut plus lâcher un livre avant la fin, le pari est gagné! Finalement, j'aime quand l'horizon d'attente est bousculé!

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Pas encore lu cet Alexandre Dumas-là, rien qu'à te lire, je sais que j'ai tort...

sandrounette a dit…

J'espère t'avoir convaincue! ;)

Karine :) a dit…

Je ne le connaissais pas, ce Dumas... et j'aime Dumas! Il me le faut, donc!!

Leiloona a dit…

Je n'ai pas lu ce Dumas-là, mais comme j'ai visité sa maison il y a peu (je viens d'ailleurs de faire un billet), je compte bien en connaître davantage sur ce grand écrivain.
(Je ne connais pas ce DA.)