lundi 12 janvier 2009

Jonathan Strange et Mr Norrell, Susanna Clarke

Quand deux LCA se retrouvent avec un bon d'achat de 50€ à Cultu** pour l'anniversaire de l'une d'entre elle qu'achètent-elles? (Réponse évidente!)
Ce livre fait partie de ces achats concertés qu'on est sûr de ne pas regretter.

Nous sommes au tout début du XIX° siècle en Angleterre. La magie fait beaucoup parler d'elle mais n'est plus pratiquée. Enfin c'est ce que croyaient les gentlemen de la Société d'York, spécialistes en débats animés sur l'Histoire de la magie. Mais le jeune John Segundus apparaît et se met en tête de retrouver le seul homme qui pratique encore la magie en Angleterre: Gilbert Norrell.

John Segundus s'efface ensuite pour laisser la place à Norrell et son désir de replacer la magie au centre de l'Angleterre. Parce qu'il faut rappeler au lecteur que la magie n'existait plus depuis la disparition du Roi Corbeau, enfant d'homme élevé par les fées qui la fonda.

J'essaie en vain de résumer ce roman. Il est d'une telle densité, d'une telle profondeur que je ne peux lui faire cet affront. La magie a complètement opéré sur moi étant donné que j'ai dévoré ce pavé de 800 pages. Le grimoire (car on peut le rebaptiser ainsi) est divisé en 3 parties : Norrell / Jonathan Strange / John Uksglass. Le maître / l'élève / le fondateur.
Le maître et l'élève vont s'aimer, se rejoindre, se déchirer, ne plus se quitter. Leur complicité est tellement grande que même lorsque la haine semble avoir tout détruit, on sait qu'ils finiront par se retrouver.
Jonathan Strange et Mr Norrell n'est pas un livre dont on sort indemne. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai rêvé de l'homme aux cheveux comme du duvet de chardon, où j'ai frissonné en essayant de traverser les miroirs avec Jonathan Strange, où j'ai eu envie de lui crier la vérité sur ce qui se passait juste en face de lui et qu'il ne voyait pas.

Je salue l'immense talent et travail de Susanne Clarke. Elle a su créer un univers et une Histoire à son histoire. Toutes les notes de bas de page renvoie à des romans écrits par des magiciens, à des anecdotes sur les légendes du roi Corbeau, tout cela monté de toute pièce évidemment. Mais on y croit tellement! Tellement qu'on aimerait pouvoir prendre la main de Jonathan et vivre dans cette Angleterre qui transpire la magie par tous ses pores!

Vous l'aurez compris, je suis Strangiste... J'ai choisi mon camp et ce malgré les protestations de Hathaway :)
J'aime sa passion quand il exerce la magie, j'aime son entêtement quand les choses lui résistent et son attachement pour son vieux maître bougon quoi qu'il puisse en dire.

Parce que finalement, dans un coin de ma tête existe cette Angleterre avec ces personnages. Ils ne resteront pas figés sur le papier mais sont déjà en train de vivre de grandes aventures métaphysiques dans la bibliothèque d'Hurfew et ailleurs.


Si vous voulez l'avis de Stange et de Norrell sur le roman, allez faire un tour sur leur site officiel.

Et évidemment, l'avis d'Hathaway est ici!

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Oh que oui il était bien ce livre là ! Mais... C'est moi qui l'ai choisi pour le challenge en plus !! Wahoo pour une fois que je ne me trompe pas ;)

Et même si je suis Norreliste, la magie a opéré de la même manière sur nos deux petits cerveaux de lectrices :D

sandrounette a dit…

Comme quoi... Quand un livre est bon, il plaît aux deux camps!!!

Tonio a dit…

C'est que ça donne envie de se le faire prêter...