dimanche 23 novembre 2008

Bienvenue au petit nouveau!

Bonjour à tous!

Un petit mot pour vous signaler l'ouverture du blog de ma complice littéraire en chair et en os : celui de Hathaway qui s'appelle Se droguer de livre...

Longue vie à toi et à ton blog amica mia!

De plus, j'adore la dessinatrice et bloggueuse Pénélope Jolicoeur. Elle a décidé de créer ce joli site pour donner des cadeaux de Noël aux enfants qui n'ont pas la chance d'en avoir. Allez visiter en nombre ce site qui publie une planche de BD d'un auteur différent à chaque fois !

dimanche 16 novembre 2008

Le petit livre de septembre, Christian Estèbe


Une bibliothèque est un lieu qui fourmille de trésor… Qui en doutait ? Pas les lecteurs de ce blog en tout cas !

Je me baladais dans les rayonnages quand un petit livre m’a tapé dans l’œil. La couverture est recouverte de carreaux seyes et d’une jolie marge rose identique à celle des cahiers que je côtoie chaque jour. Et oui, on ne se refait pas, même les livres parlant d’école m’intéressent, surtout quand c’est narré de manière intelligente comme c’est le cas ici.

Le narrateur est un quinquagénaire au chômage. Enfin, il est écrivain et fin philosophe mais des revers de fortune le conduisent à l’ANPE. On lui voit alors confié un contrat d’un an dans un collège du Tarn-et-Garonne pour y animer le CDI.

Il ne s’agit pas d’un remake de « Entre les murs » par exemple où est raconté le quotidien des élèves et des adultes dans un collège. Quel est le propos alors ? Juste les pensées d’un documentaliste qui voit les enfants avec des yeux attentifs et attendris et, à l’inverse, qui caricature les enseignants comme des je-m’en-foutiste à la solde de l’Education nationale qui « considèrent les élèves comme un troupeau qu’il faut faire paître en évitant les ennuis ».

On ne peut pas lui en vouloir… Il n’a pas dû rencontrer les bons, c’est tout J . Le petit livre de septembre est un roman sans prétention qui se lit en quelques heures. Encore une fois, bonne pioche à la bibliothèque !


« Lorsque je me demande, accablé, à quoi me servent tant de livres, je n’ai qu’à songer à mes moments de dérélictions, à mes moments de joie, la réponse s’y trouve, noir sur blanc. Si certains livres ne servent qu’à bailler avant de s’endormir, d’autres sont là pour, dans la nuit, nous garder les yeux ouverts ».


mercredi 12 novembre 2008

Et un petit défi, un!

Comme beaucoup de mes copines blogeuses j'ai décidé de participer au mini défi organisé par Grominou! Comme il n'est pas trop contraignant je devrais réussir à le réaliser...
Il suffit de noter sur son blog ses 10 livres incontournables. Ensuite, Grominou fera une méga liste avec tous les livres préférés de tous les blogeurs participants. Nous aurons ensuite jusqu'au 31 décembre 2009 pour en lire 4 de cette méga liste! Ce Blog-o-trésors permettra de connaître les goûts de presque toute la blogosphère! Un pari intéressant donc...

Je vous soumets donc ma liste!

Mireille Calmel, Le lit D'Alienor
Alexandre Dumas, Les trois mousquetaires
Victor Hugo, Les Châtiments
Mathias Malzieu, La mécanique du coeur
Thomas Mann, L'Elu
Ian McEwan, L'expiation
J.K Rowling, Harry Potter à l'école des sorciers
Régis de Sa Moreira, Le libraire
Jean Teulé, Ô Verlaine
Didier Van Cauwelaert, L'éducation d'une fée

Je me rends compte que la plupart sont des livres que j'ai lu avant la création du blog!
Certaines ont déjà fait leur liste comme Ys, Praline, Romanza et Grominou of course!

mardi 11 novembre 2008

Le chemin des sortilèges, Nathalie Rheims


La narratrice, une femme sans nom et sans âge, retourne auprès de son ancien mentor et psychologue, Roland, retiré à la campagne après un accident cérébral. Chaque soir, Roland laisse à son chevet un conte de fée différent, qui éveille en elle son douloureux passé.

Le propos de départ me plaisait énormément. J’ai toujours adoré ce qui aborde les contes de fée et leurs non-dits. C’est pour cela, entre autre, que je ne peux pas être satisfaite de ce roman : il ne s’agit pas d’une analyse des contes de fée mais d’une paraphrase incessante de ce que la narratrice lit. Pourtant, ça avait plutôt bien commencé. La lecture était fluide et puis… plus rien. Pas de rebondissement extraordinaire, juste des rêves aussi répétitifs que l’ensemble du récit. On sent arriver à des kilomètres les différents contes qu’elle va traverser en esprit. On ne comprend pas vraiment où et comment le roman va se terminer, tellement des portes ouvertes sont enfoncées.
Quand le dernier chapitre arrive, on en vient à se demander « tout ça pour ça » ?

Un vrai moment d’ennui qui ne laissera pas une grande empreinte dans les souvenirs…

Merci quand même à Chez-les-filles.com pour cet envoi!

lundi 3 novembre 2008

Expiation, Ian Mc Ewan


Je respire où tu palpites,
Tu sais ; à quoi bon, hélas !
Rester là si tu me quittes,
Et vivre si tu t'en vas ? (V.H)



Le titre du livre ne peut me faire penser au magnifique chant de Victor Hugo extrait des Châtiments :


« Stupéfait du désastre et ne sachant que croire,
L'empereur se tourna vers Dieu ; l'homme de gloire
Trembla ; Napoléon comprit qu'il expiait
Quelque chose peut-être, et, livide, inquiet,
Devant ses légions sur la neige semées :
- Est-ce le châtiment, dit-il, Dieu des armées ? -
Alors il s'entendit appeler par son nom
Et quelqu'un qui parlait dans l'ombre lui dit : non »


Angleterre, 1935. Une famille à l’aube d’un drame. Briony Tallis, la fille cadette, sait qu’elle veut être romancière. Elle abandonne l’écriture de ses contes de fée à l’âge de treize ans, cette année-là en 1935, lorsqu’elle surprend sa sœur aînée Cécilia dans les bras de Robbie, le fils de la domestique. Pour Briony il n’y a pas de doute, sa sœur vient de se faire brutaliser par une bête sans nom… sauf que cette bête se nomme Amour et que Briony, du haut de ses treize ans, ne comprend pas ce qui se passe. C’est alors que tout bascule… Trois vies sont anéanties par un mensonge d’une ampleur considérable.

Quand on retrouve les personnages cinq ans plus tard, il est déjà trop tard, le lecteur en est intimement persuadé et gade espoir pourtant. Espoir en un avenir utopique qui sauve les gens biens au lieu de les désintégrer….


Quand un livre vous prend les tripes à ce point, tout est gagné. La lectrice que je suis se souviendra longtemps de cette magnifique découverte. Je suis bouleversée…Il m’est difficile de mettre des mots sur les émotions qui me submergent. C’est un mélange de frustration, de peine, de colère… On a déjà lu depuis longtemps des histoires d’amour tragiques à la Roméo et Juliette. Cependant, ce roman ne se résume pas à cela. On assiste à la mise en place du drame dans un cadre idyllique. L’auteur nous emmène là où il veut : il prend le lecteur par la main et lui montre les aspects des personnages, nous y attache pour mieux laisser tomber cette main et nous faire assister au crash de Robbie et Cécilia.


Je ne peux que haïr Briony, je ne peux pas faire autrement. Quand on la retrouve cinq ans plus tard et qu’elle nous raconte son quotidien, je voudrais la secouer, la meurtrir de toutes mes forces. Elle a rapidement compris qu’elle expiait. Mais même le dernier chapitre ne peut faire oublier son crime impardonnable.


Vous voyez donc à quel point la rencontre avec l’Aristochat fut passionnée ! Il a réussi à me donner de telles émotions que je ne peux qu’applaudir, me ruer vers ma bibliothèque municipale et crier : Au suivant !



samedi 1 novembre 2008

Brooklyn Follies, Paul Auster


Nathan Glass a soixante ans. Cet ancien agent en assurances a quitté Chicago pour venir se réfugier dans ce quartier qu’il aime tant, celui de son enfance. Divorcé, pré-retraité à cause d’un cancer du poumon en rémission, il décide de se mettre à écrire. Il travaille à une œuvre intitulée Le Livre de la folie humaine dans laquelle il ambitionne de consigner toutes les « gaffes, embarras et actions ineptes » de sa carrière : vaste programme.


Le roman commence réellement quand il retrouve totalement par hasard son neveu, Tom Wood, vendeur dans une librairie de quartier. On suit peu à peu la vie fantasmée de ces deux personnages, auxquels se rajoutent des habitants du quartier tels la JMS (« Jeune Mère Sublime ») dont Tom est amoureux sans lui avoir jamais adressé le moindre mot ; Harry le patron de Tom, ex-taulard, ex-galeriste ; Lucy, 9 ans, la nièce de Tom qui va débarquer un beau jour sans décrocher un mot…
Bref, vous l’aurez compris, Paul Auster nous offre toute une galerie de personnages tous très touchants.


Le livre est traversé par un lieu qui n'existe pas, l'Hôtel Existence. Un lieu utopique, un lieu d’apaisement. Un sanctuaire «où on se retire lorsque le monde réel est devenu impossible ». D’ailleurs tout le roman est traversé par cette envie surréaliste d’atteindre le bonheur. Bonheur représenté par une grande maison au milieu de la campagne verdoyante américaine où les personnages se retrouveront le temps d’un week-end.

Je ne connaissais pas du tout l’œuvre de Paul Auster même si j’en avais entendu parler. Il faut dire que je ne suis pas une grande fan de la littérature américaine. Elle ne m’a jamais attirée. Je me suis un peu forcée pour le Blogoclub. Je ne serais pas allée toute seule vers cet auteur et je l’aurais regretté certainement. J’ai trouvé un agréable moment de lecture sans les clichés américains auxquels je m’attendais plus ou moins. Les personnages sont traités sans fard, avec leurs qualités et leurs défauts. J’avoue même avoir eu de la peine à quitter l’univers du livre en tournant la dernière page.


Est-ce que cette bonne surprise sera suffisante pour me donner envie d’approfondir la littérature américaine ? L’avenir me le dira…